Un enjeu de formation
Les styles de jeu en badminton
Chaque sport connait des évolutions motrices. Ce sont les sportifs qui en sont les créateurs lorsqu’ils s’adaptent aux problèmes moteurs qui leurs sont posés. Les origines de ces problèmes sont multiples : changement de règles, de matériels, de scoring, de méthodes d’entraînement, de format de compétitions ou tout simplement des adaptations aux problèmes posés par les meilleurs. Les grands sportifs se saisissent de ces problèmes et des meilleures réponses existantes pour exceller davantage. Les sportifs exceptionnels inventent de nouvelles réponses et font ainsi évoluer leur sport. La compréhension de ces réponses est essentielle dans la construction en tant que joueur et surtout en tant qu’entraîneur. Nous avons appelé « styles de jeu » ces différentes formes de réponses motrices. Ceux-ci représentent les intentions larges en badminton. Or les intentions larges définissent au niveau le plus global les problèmes que rencontre le joueur dans son activité adaptative. Autrement dit, sans intention large, il y a de grandes chances pour que les intentions plus précises ne trouvent pas de sens et donc, pas ou peu d’engagement. Voilà pourquoi il est crucial de passer du temps à identifier et définir clairement les styles de jeu. Aiguiser notre compréhension de ceux-ci doit être au cœur de tous les programmes d’entraînement et en amont de toutes les formations spécifiques au badminton.
En effet, c’est de la formation des entraîneurs que viendront les transformations pérennes. C’est pourquoi il est essentiel dans un premier temps de comprendre la généalogie des styles de jeu. Comment en sommes-nous arrivés aux styles de jeu d’Axelsen, de Yamaguchi, de Alfian/Ardianto, Chen/Jia, Zheng/Huang ? Puis d’identifier clairement les styles de jeu de manière à ce que le simple fait de les nommer à l’entraînement et au coaching puisse se transformer en actes par le joueur. Cela passe par un travail de définition du large vers le précis en formation comme à l’entraînement. Or actuellement, la formation française fédérale a additionné des recommandations qui se situent dans l’entre-deux intentionnel. Autrement dit, cela ne se répercute ni en intentions larges, ni en fines mais tout au mieux en intentions moyennes, floues. La formation française fédérale ne développe ni la créativité en laissant libre le joueur de viser l’intention large sans restriction, ni la capacité de s’attaquer précisément aux problèmes particuliers en allant dans les détails.
Formons-nous à entraîner tantôt globalement, tantôt précisément pour coller à la fois aux exigences actuelles de la discipline et aux particularités individuelles tout en entraînant à une créativité guidée garante des évolutions futures de notre sport.
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Maxime MICHEL
DESJEPS Badminton
Entraîneur Salbris